Des moyens, des moyens, des moyens …

C’est sûr, il n’y a pas d’autre solution!

 

Manif & moyens

Pour nous en sortir … Il nous faut plus de moyens !!!

Toujours plus de moyens, encore plus de moyens …

 

Je ne sais pas pour vous, mais moi j’entends ça depuis que je suis tout petit.

À force, on finirait presque par le croire. 😉

 

Mais vous commencez à me connaître, maintenant. Je vous le rabâche à longueur de Blog.

 

L’esprit du Lean, c’est aussi comment faire mieux
sans investir dans de gros moyens !

 

Vous le dire est une chose, mais cela reste, en quelque sorte, un jugement de ma part.

Aussi, pour appuyer cette affirmation, je suis parti à la pêche sur le web … à la recherche de données quantifiables, factuelles.

 

N’est-il pas intéressant de comparer la France à d’autres pays ?

 

 

Pour mes recherches, j’ai repris essentiellement des articles se basant sur les rapports de la Cour de comptes. Cette dernière “épingle” régulièrement nos institutions.

Certains de ces articles sont écrits par des journaux dits “de droite” et d’autres, dits “de gauche”. Peu m’importe la couleur politique. Les sources viennent principalement de l’OCDE (l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques).

 

Alors stop au “bla-bla”. Place aux faits, rien qu’aux faits!

 

Notre “Mamouth” adoré : l’Éducation nationale

 

L’Obs reprend le 22 mai 2013 le rapport de la Cour des comptes du même jour.

Effectif en primaire

Effectifs en secondaire

Enseignement le probleme francais

 

La fonction publique territoriale (et les établissements hospitaliers)

 

  • Les effectifs de la fonction publique territoriale ont progressé de 44 % entre 1998 et 2011.
    Sur la décennie 2003-2013, effectifs des conseils régionaux + 614 %, effectifs des communautés d’agglomérations + 375 %, effectifs des communautés de communes + 222 % !
    Les communes (2 agents sur 3) ont été plus raisonnables avec une “petite” augmentation de leurs effectifs de 14 % entre 2001 et 2011 (mais c’est tout de même 14 %).

Réf. l’article de Challenges du 19 septembre 2013

 

  • Les effectifs de la fonction publique territoriale (et de la fonction publique hospitalière) ont continué d’augmenter (+ 1,3 %) de 2013 à 2014, malgré l’arrêt des transferts de compétences de l’État en 2009.
    La puissance publique ne peut pas contenir ses dépenses sans s’attaquer à sa masse salariale, qui représente, à elle seule, près d’un quart de la dépense publique totale (23,2 %) et plus de 13 % de la richesse annuelle créée, un chiffre parmi les plus élevés de tous les pays de l’OCDE, à l’exception des pays nordiques.
    Les carrières sont beaucoup plus rapides dans la fonction publique territoriale que dans la fonction publique d’État et les dépenses de personnel ont encore augmenté de 3,1 % en 2013, malgré le gel du point d’indice.

Réf. l’article de “Le Point économie” en date du 17 juin 2014

 

  • Les dépenses de personnel ont augmenté en moyenne annuelle, de 2009 à 2012, de 3,5 % dans les régions, de 2,4 % dans les départements, de 3 % dans les communes et les intercommunalités.
    La rémunération des personnels représente environ 35 % des dépenses de fonctionnement des collectivités territoriales : 52 % pour les communes, 20 % pour les départements, les régions et les intercommunalités. Les transferts liés aux lois de décentralisation de 2004 ont contribué à l’accroissement des dépenses de personnel au cours des dix dernières années (+ 5,3 % en moyenne annuelle).
    Cependant, les communes, qui n’ont pas fait l’objet de transferts de compétences de l’État, ont connu un accroissement annuel moyen de 3,2 % de ces dépenses.

Réf. l’article de Le monde.fr” daté du 14 octobre 2013

 

L’hôpital public

 

Là encore point de longs discours. Comparons entre différents pays le niveau des soins au regard des moyens mis en œuvre.

Hopital1

Hopital2

Réf. l’article du Figaro daté du 2 décembre 2014 (scan de l’article papier, désolé pour la qualité médiocre)

 

Pôle emploi

 

  • Avec plus de 53 000 agents, le budget de fonctionnement atteint les 5 milliards, contre 3 milliards en 2013. Plus des deux tiers de ce budget sont consacrés aux seules charges de personnel. Avec la fusion de l’ANPE et de l’Unedic en 2008, le « surcoût salarial annuel (…) est à lui seul supérieur à 200 millions d’euros ». La nouvelle convention collective, destinée à assurer la « paix sociale » au sein de Pôle emploi, a ainsi entraîné une augmentation du salaire brut annuel de 22,3% (7 052 euros) par bénéficiaire.
  • « Pôle emploi ne serait à l’origine directe de la reprise d’emploi que dans 12,6% des cas« . C’est pourquoi « les résultats obtenus en matière de taux de retour à l’emploi sont décevants ». Ce taux, défini par rapport au nombre mensuel de demandeurs d’emploi reprenant un travail et leur nombre total, est passé de 5,3 % en 2008 à 3,8 % en 2013.

Réf. l’article de Francetvinfo daté du 1er juillet 2015

 

Nota : Pour avoir eu affaire à Pôle Emploi depuis de nombreuses années, il y a bien longtemps que je n’attends plus rien d’eux. En une douzaine d’années, ils ne m’ont proposé qu’une seule fois un poste pouvant être en relation avec ma formation et mon expérience … enfin presque. Une entreprise de ma région cherchait un responsable de production de niveau BEP à Bac Pro. Avec un Bac+6, je n’ai même pas tenté de postuler…

 

Mais tout n’est pas négatif, le Pentagone prend en exemple notre armée au Mali

 

“L’un des think tanks les plus influents au Pentagone salue la capacité d’adaptation de notre armée, efficace avec des moyens limités.”

Réf. l’article de Le Point international daté du 24 octobre 2014

 

 

Cyril_Northcote_Parkinson_(1961)

Loi de Northcote Parkinson

 

La loi de Parkinson pose que tout travail au sein d’une administration augmente jusqu’à occuper entièrement le temps qui lui est affecté.

La loi de Parkinson est donc la loi qui prédit l’augmentation inéluctable des fonctionnaires avec un taux d’environ 6% par an, indépendamment de la quantité de travail à fournir ou même de sa simple légitimité.

Nota : Cette loi s’applique aussi particulièrement au monde de l’informatique et rejoint la loi de Wirth (elle même corollaire de la loi de Moore).

 

Bien qu’empiriques, ces lois n’en sont pas moins réelles et doivent être mises en regard des études faites en Systémique.

 

Que faut-il retenir ?

 

Loin de moi l’idée de polémiquer. J’entends bien les avis ici et là, disant que la Cour des comptes n’aborde les sujets qu’avec une logique comptable. Certes. Je peux comprendre.

Mais voilà, il est une réalité que nous ne pouvons plus contester …

 

Y A PLUS DE TUNES !!!

 

Et les moyens supplémentaires (des subventions, des embauches, du matériel, etc.), notre société en a consommé à “tire larigot” depuis des décennies (voire, en a abusé).

Aussi, pour la plupart d’entre nous, l’efficacité (n’ayons pas peur du mot, la productivité, ce n’est pas un gros mot) signifie faire plus. Et pour faire plus, il faut des moyens …

Mais j’entends rarement de “ces grands corps” un questionnement à propos du “faire mieux”, améliorer la qualité, élevé le niveau de la prestation …

Il me vient alors une question :

 

A-t-on vraiment besoin de plus de moyens

ou faut-il juste mieux les utiliser ?

 

Je pense que la question mérite d’être posée franchement.

 

 

 

 

Et vous, quel est votre avis ?

 

 

 

 

 

 

 

 

2 Commentaires

  1. Bonjour Eric et merci pour cet article.
    il me rappelle une histoire drôle dans laquelle un commercial briefe son remplaçant et lui donne 3 enveloppes : chaque enveloppe devant lui permettre de trouver une « excuse » s’il n’arrivait pas à atteindre ses objectifs futurs.
    L’une d’entre-elle, indique « je n’ai pas atteint mes objectifs car je manque de moyens … ».
    La recherche du Chiffre d’Affaires « à tout pris » impose de travailler la tête dans le guidon et ne permet pas (par définition) de prendre du recul pour se demander si notre travail est réellement efficace, efficient.

    Nous en revenons souvent à la notion de motivation et d’investissement des acteurs en entreprise : sont-ils prêts à s’investir pour leur société ou considèrent-ils leur société comme un simple moyen de disposer d’un salaire à la fin du mois ?

    A y regarder de plus prêt, les objections à prendre du recul sont légion : « je n’ai pas le temps », « ça fait 10 ans que je fais comme ça et ça fonctionne bien », « ce n’est pas maintenant que je vais changer ma manière de faire » …

    Ce sont ces réticences contre lesquelles je lutte quotidiennement dans ma fonction de Responsable QSE et les projets d’amélioration (applications web, modifications de processus …) demandent beaucoup de temps pour faire évoluer les habitudes.

    Alors, à la question : A-t-on vraiment besoin de plus de moyens ou faut-il juste mieux les utiliser ?
    Je répondrai : ça dépend de ce que l’on veut … faire du chiffre, pousser ses ressources dans leurs limites (burn-out?), utiliser la facilité et se positionner au jour le jour sans vision du futur ?

    • Bonjour Alban,

      je vous remercie sincèrement pour votre commentaire.

      Vous dites « les projets d’amélioration … demandent beaucoup de temps pour faire évoluer les habitudes ». Je vous réponds « Bienvenu au club ».
      Comme vous, je trouve que c’est difficile.

      Pour ma part, je pense que si c’est difficile, c’est en partie parce que je ne suis pas encore assez convaincant (et donc qu’il faut que je m’améliore), mais aussi en partie … parce que je ne maitrise pas tout.

      Alors, j’essaie d’être humble dans mon approche, j’essaie de faire au mieux avec ce dont je dispose.

      Mais pour ne rien vous cacher, moi aussi j’aimerais avoir des moyens supplémentaires pour mieux accompagner mes clients … en fait du temps supplémentaire … donc des journées supplémentaires … donc des commandes supplémentaires 😉 .

      Plus sérieusement et pour terminer sur une note philosophique : Est-ce le chemin qui est difficile ou le difficile qui est le chemin ?

      J’ai ma petite idée sur la question, avez-vous la votre ?

      Bien cordialement,

      Eric

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