L’exigence

L’exigence … comme outil de progrès managérial

 

 

Bien souvent lors de mes interventions, le dirigeant, son équipe et moi-même mettons en œuvre certains outils et méthodes du Lean.

 

Vous les connaissez probablement, les plus fréquents étant les 5S ou le SMED

 

Ces méthodes sont maintenant assez bien connues de l’industrie. Elles ont fait leurs preuves.

 

Oui, mais …

 

Elles sont connues, elles ont fait leurs preuves … oui, mais …

 

elles ne tiennent pas !
(en tout cas, pas du premier coup)

 

Pourquoi ces échecs à répétition ?

 

 

Grandir et faire grandir

 

Là encore, tous les dirigeants et managers avec lesquels je bosse comprennent au bout d’un certain temps que pour progresser, pour gagner en performance de façon globale, l’équipe managériale de l’entreprise doit “grandir” (y compris, donc, le dirigeant qui est le premier des managers 😉 ) .

 

Or, “grandir” , dans le contexte Lean, signifie essentiellement à mes yeux deux choses :

Apprendre à savoir résoudre les problèmes (et non à éviter, cacher, enfouir ou pallier aux pbs), ce qui signifie intégrer un mode de fonctionnement et de raisonnement PDCA

Passer d’un mode managérial basé sur “l’émotionnel” à un mode managérial fondé sur “le factuel” (très très difficile de changer nos schémas mentaux, mais là encore le PDCA est fondamental)

 

Or tous me demandent :

 

“Eric … comment fait-on ?”

 

 

Et si pour une fois … ?

 

Et si pour une fois la solution ne venait pas des japonais ?

Sur ce coup-là, c’est précisément le cas. La solution vient de la citation …

 

d’Aristote !

L’excellence est un art que l’on n’atteint que par l’exercice constant.

Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée.

L’excellence n’est donc pas une action mais une habitude.

 

Alors quel est le point commun entre tous ces thèmes ? Pourquoi les 5S ne tiennent-ils jamais du premier coup ? Pourquoi ne sait-on pas comment faire grandir ses collaborateurs … et soi-même ?

 

 

Petit retour de terrain

 

Vous le savez, j’aime bien vous faire partager mes expériences de terrain …

 

Il y a quelque temps, je rencontre un patron d’une PME dont l’activité est le nettoyage de locaux, et notamment, de locaux industriels.

Le dirigeant est totalement novice en termes de Lean. Je lui explique très succinctement quelques principes fondamentaux, et cite quelques outils. Devant son air un peu dubitatif, je lui cite en exemple une grosse entreprise de notre région qui pratique le Lean depuis des années et dont j’estime qu’ils sont vraiment sur la voie du Lean. Il s’agit de Scania à Angers.

Immédiatement, je vois son visage s’éclairer. Il me dit que c’est un de leur client et spontanément me fait cette remarque :

Scania, qu’est-ce qu’ils sont exigeants … mais qu’est-ce qu’ils nous ont fait grandir !!!

 

Croyez-le ou non, mais sa remarque m’a littéralement “PERCUTÉ”.

 

Comprenez-vous, maintenant, pourquoi je dis que je continue d’apprendre le Lean tous les jours et que même un néophyte peut m’apprendre des choses ?

 

Le point commun à tous ces sujets est …

 

une lacune d’exigence !!!

 

 

L’exigence

 

Les 5S ne tiennent pas du premier coup, car personne ne comprend avant de l’avoir vécu, l’importance des 4ième et 5ième S.

Ces deux derniers S nous apprennent la rigueur !

 

Et point de rigueur sans … exigence !

 

• Exigeant pour suivre les standards que l’on s’est fixés au S4 …

• Exigeant pour faire les audits régulièrement (et pas seulement quand on en a envie ou quand on a le temps) …

• Exigeant pour que les audits ne soient pas bâclés …

• Exigeant pour que le nettoyage et le rangement ne soient pas bâclés …

 

Mais comme pour les 5S, l’exigence est une forte composante managériale pour faire grandir ses collaborateurs.

Qu’est-ce qui nous fait le plus grandir ?

La zone de confort et la complaisance … ou le challenge et l’adversité ?

Nota : Les puristes auront certainement remarqué que le Challenge est l’une des 5 valeurs fondamentales portées par Toyota, à savoir : Respect, Teamwork, Challenge, Kaizen, Genchi Gembutsu

 

Pour faire grandir nos collaborateurs, il faut les challenger et cela passe par l’exigence.

• Exigeant pour qu’ils respectent les standards de l’entreprise …

• Exigeant en leur faisant résoudre eux-mêmes des problèmes …

• Exigeant pour les porter vers de nouvelles habitudes (gage d’excellence selon Aristote)

• Exigeant avec soi-même (dirigeant ou manager), pour montrer l’exemple …

• Exigeant avec soi-même, pour garder ce niveau d’exigence constant dans le temps … et pas seulement deux jours après le passage du consultant … 😉

 

 

Ce qu’il faut retenir

 

Avec le temps, avec l’expérience, je crois que nous percevons mieux “la dimension indispensable de l’exigence” pour progresser sur le chemin de l’excellence.

Être exigeant ne doit pas être perçu comme un comportement négatif. Ce n’est pas du sadisme, ce n’est pas de l’autoritarisme, ce n’est pas du flicage et surtout ce ne doit pas être perçu comme un manque de confiance.

Non, bien au contraire. La vie nous apprend que nous sommes plus exigeants avec les personnes que nous aimons (nos enfants, par exemple).

Aussi, être exigeant avec un collaborateur, c’est faire preuve …

 

de respect à son égard !

 

C’est lui envoyer le message qu’il est important, qu’il compte pour nous, pour l’organisation, pour l’entreprise. C’est lui montrer qu’on veut le faire grandir, le faire progresser, lui donner plus de responsabilité et d’autonomie

 

Mais surtout, nous ne devons jamais, jamais, jamais oublier une chose. Exigeant, certes, mais …

 

 

…   exigeant avec bienveillance !!!

 

 

 

 

Et vous, êtes-vous suffisamment “exigeant” ?

 

 

 

 

 

11 Commentaires

  1. Salut Eric,

    Merci pour ce bel article. Beaux exemples. Tu devrais faire consultant, je suis sûr que ça marcherait 😂.

    Que rajouter?

    Je relie dans la sphère opérationnelle la notion d’exigence ou plutôt de manque d’exigence avec le fait d’accepter chaque jour des situations anormales. Je fais bien sûr référence au pilier qualité 😊. On s’accommode de recevoir, de vivre avec des situations anormales qui deviennent ou plutôt paraissent normales et qu’on ne remet plus en cause. A y réfléchir j’avoue humblement que ce n’est pas facile car même en ayant conscience de cela, et en s’étonnant au quotidien on passe encore parfois à côté de situations anormales (ça m’arrive encore souvent…). Par contre un point important et sur lequel il faut être EXIGEANT, c’est qu’au-delà de connaître le PDCA et la résolution de problèmes, il faut les pratiquer! Et avoir le courage managérial d’attaquer ces situations anormales et de les traiter 😉.

    Comme je dis parfois, on ne peut taper sur les souris qui passent (parce que c’est plus simple et plus commode) et laisser passer des éléphants (parce que c’est moins commode et/ou plus compliqué).

    A bientôt

    Fred

    • Salut Fred,

      je te remercie pour ton retour, mais aussi pour ta remarque : Il faudrait vraiment que j’envisage de devenir consultant… 😂😂😂

      Plus sérieusement, le phénomène d’accoutumance que tu décris est TELLEMENT HUMAIN !
      Nous l’avons tous, nous y sommes tous soumis, moi le premier. Je m’en suis rendu compte plusieurs fois …

      Des situations que l’on trouve aberrantes en découvrant une entreprise, deviennent “normales” au bout de quelques mois ou quelques années.
      Cela porte même un nom. C’est l’adaptation hédonique ou l’ajustement hédonique.

      J’ai vu cette adaptation poussée très loin dans certaines entreprises. Lorsqu’on parle d’une boite en disant “c’est Germinal” ou “c’est Zola”, ce n’est,
      généralement pas, un modèle de QVT (Qualité de Vie au Travail). Pourtant, les gars qui bossent dans cette boite sont souvent assez heureux … ils sont habitués à la “misère”!
      En revanche, ces entreprises n’arrivent pas à embaucher et à garder des jeunes. Eux, jettent l’éponge avant de s’habituer.

      Mas j’ai aussi vu très souvent le contraire. Des boites avec de très bonnes conditions de vie, des avantages à en faire rougir de honte et des niveaux de rémunération
      supérieurs aux entreprises voisines … et des salariés (cadres ou non) tristes, aigris, amers. Ils se sont habitués au “luxe” et ne le voient plus.
      Je pense que tu dois retrouver ce phénomène ta société actuelle.

      C’est aussi pour cette raison, que nous, consultants, passons parfois pour des gars “brillants” auprès de certains dirigeants … en relevant
      des aberrations auxquelles plus personne ne fait attention 😉 😊. Mais par delà l’anecdote, c’est l’aspect œil neuf et apport d’expérience qui prime.

      Et finalement, si la définition de l’exigence nous était donnée par le poète Nicolas Boileau …
      “… Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :
      Polissez-le sans cesse et le repolissez ;
      Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
      …”

      A bientôt l’ami.

      Eric

  2. Bonjour,
    ma vision de l’exigence: c’est un couteau suisse!
    Je m’explique par l’exemple vécu.
    Quand un gars de maintenance se promène à vélo dans une usine ou les ateliers sont grands, et les distances importantes vu l’emplacement du local maintenance, il a toujours sur lui quelques outils passe-partout (son couteau suisse) pour ne pas avoir a revenir à chaque fois à sa base. Cela lui permet de résoudre de multiples petits problèmes à différents moments de la journée. C’est une forme d’exigence qu’il s’est imposé pour moins être emm..dé.
    Si on part de ce principe et que l’on adopte l’exigence au niveau managérial on prend les habitudes décrites dans l’article.
    C’est ainsi que j’ai pris l’habitude de noter tous les problèmes qu’on m’évoquait pendant mon tour usine du matin et celui d’après midi et, de retour au bureau, les résoudre directement si possible ou de les affecter à mes plans d’actions, à mon agenda.
    Cette pratique quotidienne de l’exigence en fait une routine qui devient normale et plus une contrainte!! J’ai mon couteau dans la poche, naturellement.
    J’ai même pris l’habitude de piquer le vélo de mes gars de maintenance pendant leurs jours de repos!

    Bien cordialement

    Fabrice

    Fabrice.

    • Bonjour Fabrice,

      je vous remercie pour votre commentaire. Comme d’habitude toujours aussi intéressant…

      Je vous félicite pour vos deux gemba walk quotidiennes … en fait, je vous félicite surtout de par votre exigence
      à suivre ce standard (que vous vous êtes imposé à vous-même) à en avoir “fait une routine qui devient normale et plus une contrainte”.

      Je suis sincère, c’est vraiment super !

      Une idée de Kaizen me vient. Achetez-vous un vélo ou une trottinette (cela dépend de l’état du sol, car avec les petites roues cela peut-être “casse-gu….”) 😉 .

      Bien cordialement,

      Eric

      • Bonjour Eric,

        la trottinette n’aurait pas été possible vu la configuration des lieux(pentes) et du sol (graviers, béton, bitume, terre). J’avais pensé à un gyropode de cross.
        J’en parle au passé parce que j’ai quitté cette boite.
        J’avais été recruté pour y instaurer l’amélioration continue en production. Pilote de Production, membre du Codir avec mes 2 dirigeants, un couple qui a repris l’affaire familiale du père de madame.
        Je me suis trouvé face à 2 problématiques que je n’ai pas su solutionner:
        – dans un trio dont 2 protagonistes sont époux fusionnels ( en plus d’être mes patrons) la dimension émotionnelle dans la prise de décision a été très perturbante pour moi. Habitué à faire évoluer à partir de données concrètes de terrain, je me suis heurté à leur lien très fort qui les amènent a se soutenir dans tous les cas, malgré leurs divergences de vue par rapport à mes propositions. Je n’ai pas su trouver les ressorts psychologiques pour créer un vrai trio porteur d’un discours de direction clair et concis.
        -le changement, c’est d’abord une exigence pour soi, comme évoqué dans ton article. Mes patrons voulaient le changement pour leur boite et ne l’admettais pas pour eux-mêmes, malgré le coaching extérieur qu’ils avaient choisis. Donc je me retrouvais dans les ateliers avec mon discours sur l’amélioration continue, face à des gens qui l’avait très bien compris . « Y zont qu’à changer eux mêmes d’abord! » me disaient mes gars dans les ateliers, ce qui est tout sauf con.

        Enfin, ça a été une super expérience et je suis parti en bon terme avec tout le monde. La preuve c’est qu’un de mes chefs d’atelier m’a payé le resto fin aout, 1 an et demi après mon départ!
        Ca m’a permis d’aborder une nouvelle étape de mon développement perso.

        Voilà Eric, une petite histoire de la vie d’usine.

        Bien cordialement

        Fabrice

        • Bonjour Fabrice,

          un gros merci pour ce partage d’expérience.

          Une parenthèse, un gyropode de cross aurait été canon ! J’ai fait en vacances une initiation sur un Segway, c’était génial …

          Pour en revenir à ton expérience, je dirais simplement que, comme nous tous, tu n’es qu’un homme … et à l’impossible nul n’est tenu.

          Quoi de plus émotionnel comme terrain qu’un couple ? D’autant plus s’il est fusionnel… Le factuel et le cartésien n’arrivent jamais
          à prendre le pas sur l’émotionnel. Et on ne peut guère leur en vouloir. Qui mettrait en danger son couple pour des désaccords lié au boulot (même
          si bien souvent le boulot peut faire exploser les couples, mais à la base ce n’est pas intentionnel) ?
          Je pense que sur ce terrain-là, tu ne pouvais pas avoir une grande marge de manœuvre ni un impact ou influence importante.

          En revanche, le fait de vouloir que ses collaborateurs changent, mais “pas moi” est un signe très fort d’immaturité managériale qui indique
          qu’ils n’étaient pas prêts à se lancer véritablement sur la voie du Lean.

          En gros, j’ai le discours Lean, l’intention Lean (et je le prouve en me faisant accompagner par un coach), mais dans les faits rien ne change, car je ne change pas.
          Ouaip, moi j’appelle ça du Canada Lean

          Encore merci, Fabrice, pour ce récit de la “vraie vie”, ce retour de Gemba.

          Bien cordialement,

          Eric

  3. Hello There,

    Vraiment un très très bon article à lire et à retenir comme leçon de vie.

    Effectivement, je pratique l’exigence dans ma vie dans chaque domaine, le fait de farfouiller en exigence dans des détails cela vous rendre plus objectif et avec plus perfection.

    Have a nice day
    Cheers

    Youssef

  4. Bonjour Eric,
    Depuis près de 6 mois maintenant, je lis attentivement et avec beaucoup de plaisir vos publications. Elles respirent bon sens et pragmatisme.
    Et là, je me délecte. Vous en arrivez à cet article sur l’exigence qui devrait être un moteur de notre condition de citoyen trop souvent rabaissée à celle de con-sommateur.
    Oui je m’en réjouis… Quoique…
    Je constate en effet toute l’énergie mise dans les entreprises, souvent à grand renfort d’exotisme extrême oriental, pour faire vivre et faire renaître voire faire naître, des principes aussi fondamentaux que l’exigence Classique.
    Je pourrai comprendre de telles approches exotiques, s’il s’agissait de chercher à maintenir l’attention de collaborateurs assommés de culture. Cela a peut-être été vrai à une époque, mais, force est de constater que nous en sommes maintenant très loin et que la tendance ne semble pas prête de s’inverser.
    Alors, une approche du Lean, ne serait-elle pas aussi de recommencer à inculquer à nos enfants et, ce dès le plus jeune âge, les habitudes d’exigence, en promouvant simplement ce qui a été fait par nos anciens ?
    Cela ne veut pas dire, se fermer à l’extérieur, bien au contraire, l’exigence suppose la curiosité et l’ouverture d’esprit.
    Il s’agit simplement de se rappeler que « charité bien ordonnée commence par soi-même » et, que c’est, forts de notre enracinement, que nous pouvons disposer d’une approche originale mais structurée par des siècles de pensée, à même de se confronter à d’autres cultures pour aboutir au progrès auquel nous aspirons tous ?
    N’est-ce pas cela le bon sens que les anglo-saxons nomment plus justement sens commun ?
    Voir Aristote, Boileau, Descartes poindre dans vos articles me rassure. N’hésitez pas à poursuivre, je vois là de votre part, une juste identification de cause racine.
    Merci pour tout ce que vous faites.
    Bruno

    • Bonjour Bruno,

      désolé de ne pas avoir pris le temps de répondre plus tôt.

      Waouh ! Quel beau commentaire ! Je vous remercie beaucoup. Merci aussi pour vos encouragements.

      Je n’ai pas grand-chose à ajouter à votre message. Je pense que nous sommes sur la même longueur d’onde.

      Ce que je peux dire, c’est que le Lean a changé ma vie. Peut-être aussi parce que le terreau était favorable. Lorsque j’ai découvert le Lean, j’ai trouvé
      un état d’esprit et une façon de penser que je cherchais depuis des années.

      Avec le temps, je deviens de plus en plus exigeant (mais aussi bienveillant). A moins que je ne fasse que percevoir le manque d’exigence chez les autres.
      Je trouve que beaucoup de professions (hôtellerie et restauration, agents immobiliers, notaires, fonction publique territoriale,…) ont un niveau d’exigence extrêmement bas.
      Ils font preuve d’un réel manque de professionnalisme. Je trouve ça assez lamentable.

      Beaucoup voient un client exigeant comme un client chiant. Peu voient un client exigeant comme un client qui les fera progresser …

      Je pense que l’exigence vient progressivement avec l’expérience. Vous parlez d’éducation de nos enfants.
      Vous dites : « l’exigence suppose la curiosité et l’ouverture d’esprit ». Je partage absolument votre affirmation.
      Je ne pense pas que l’exigence puisse se transmettre. Par contre, elle germera sur le terreau de la curiosité et de l’ouverture d’esprit.
      Et ça, nous pouvons essayer de l’apprendre et le transmettre à nos enfants.

      C’est ce que je m’efforce de faire avec les deux miens. Je ne saurais pas dire si j’y suis parvenu. Je l’espère et vois des signes encourageants.
      Par contre, côté exigence, ce n’est pas encore ça chez eux … et je vous avoue avec humilité que j’ai parfois envie « d’en prendre un pour taper sur l’autre ». 🙂

      Encore merci à vous d’avoir pris le temps de lire quelques articles et surtout d’avoir pris le temps de laisser ce beau commentaire.

      Au plaisir de vous lire à nouveau.

      Bien cordialement,

      Eric Calmettes

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